Publié le 30 Septembre 2013
J'ai commencé la compétition en 1977 avec un vélo Peugeot.
Ce vélo, que mon frère Patrick avait depuis 1 an, avait des pédales à cale-pieds avec lanière, les gaines de frein passaient sur le guidon et sur le tube horizontal du cadre et les vitesses se changeaient avec les manettes de dérailleurs sur le cadre. Les roues étaient équipées de boyaux Wolber NéoPro collés au jantex. A l'époque on trouvait surtout les marques Peugeot, Gitane, Mercier et Motobécane comme celui que j'ai eu 6 mois plus tard avec des courroies de cale-pieds "Binda"... Il pesait + de 10kg.
En première catégorie (A) en 1980, les vélos avaient des cadres fabriqués sur mesure par des artisans qui montaient également les roues. Il y avait par exemple, les cycles "Brochard" à l'Aiguillon sur Mer (Vendée) et les cycles "Dejouannet" à Bressuire (Deux Sèvres). J'allais chez Dejouannet pour l'entretien de mon vélo et le montage de mes roues. J'avais des boyaux Clément Critérium soie "Service Course".
Ensuite en intégrant une équipe de club comme l'AC Bourg Sous la Roche en 1982, les vélos nous étaient imposés, nous n'avions pas beaucoup le choix, c'était suivant le sponsor. Nous avons eu des cadres Vitus Duralinox, ils étaient beaux et légers mais pas du tout rigides et très fragiles. Nous avons eu aussi des vélos Gitane avec des cadres Reynolds de chez Micmo à Machecoul (44), ils étaient rigides mais très lourds. Les meilleurs vélos que nous ayons eu étaient fabriqués sur mesure par les cycles Brochard, ils avaient un recul de la roue arrière court et la fourche avant était droite ce qui leur donnait un meilleur rendement. C'était le début de l’aérodynamisme avec le camouflage des gaines, les cadres plongeants avec petites roues à l'avant, roues lenticulaires à l'arrière et les guidons à "cornes de vache". Les boyaux étaient tout ce qu'il y avait de meilleur, des Vittoria Corsa CX.
C'est au même moment en 1984 qu'est arrivée la plus grande évolution sur les vélos de course : Les pédales automatiques Look de Bernard Hinault.
En 1990, tous les cyclistes, du coureur du tour de France aux cyclos avaient adopté les pédales automatiques. Seul un coureur professionnel et pas des moindres, Sean Kelly, refusait d'abandonner ses vieux cale-pieds à lanière.
Toutes les marques se sont mises à fabriquer ce genre de pédales, Shimano, Campagnolo puis Adidas, Mavic et Time mais à ce jour c'est toujours Look le leader du marché.
Les vélos de compétition ne sont maintenant plus faits en acier. Les cadres et les fourches sont en titane ou en fibre de carbone, ce qui diminue de façon importante le poids tout en étant très rigide. Mon premier vélo en 1977 devait peser 11kg, mon dernier vélo en compétition en 1996, un cycle "Philippe" des cycles Démazeau à Chatellerault devait peser entre 9 et 10kg et mon vélo Orba orca (carbone) que j'ai en 2013 pèse 8kg. Les professionnels ont un vélo de 7kg.
On ne devrait plus voir beaucoup d'évolution au niveau du poids. En 2009, on a vu apparaître le dérailleur électrique Shimano. Pour l'avoir essayé grâce à Roland Ravon "Roland Vélo" à Chantonnay, je peux dire qu'il facilite, en effet, le changement de vitesse.
Maintenant de nombreuses marques existent et le choix des vélos est important, c'est devenu difficile de choisir sa marque.
Bernard Lermite a su faire son choix, il s'est trouvé un nouveau vélo pour 2014, le Colnago comme l'équipe Europcar (Photo ci-dessous),
Voici quelques marques d'aujourd'hui :
Atala, B'twin, Bh bikes, Bianchi, BMC, Carraco Cicli, Cattin, CKT, Commençal, Cannondale, Canyon, Cervélo, Colnago, Cube, Eddy Merckx, Felt, Ghost, Giant, Gitane, GT, Haibike, Kestrel, Kona, KTM, Lapierre, Litespeed, Look, Marin, MBK, Merida, Merlin, Nakamura, Orbéa, Peugeot, Pinarello, Planet x, Principia, Quantum, Qbikes, Ridley, Scott, Spécialized, Sunn, Time, Trek, Wheeler, Wilier, Ycone... pas facile de choisir !